Sans pitié, ni compassion
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Sans pitié, ni compassion
La bière exhale une odeur qui rendrait la compagnie d’un jawa presque saine. A cet instant de l’après-midi, le bar est quasiment désert. Seul un duo de parieurs invétérés vaticine au comptoir, les yeux rivés sur les écrans où défilent des images de courses, des matches aux règles incompréhensibles pour un non-initié. Ils maugréent, ils gémissent ou ils éructent selon les résultats et le fric passe virtuellement entre leurs doigts. Le barman sommeille les coudes appuyés sur le zinc. De l’autre côté de la baie vitrée, juste au-dessus des tours, un ciel gorgé de menaces pèse de tout le poids de son étain sur la ville engourdie. Un vent aigre-sec ajoute à la froidure ambiante.
Froid comme la mort. Ça tombe bien. C’est le jour anniversaire. Combien de temps déjà ? Trois ans ? Oui. Le temps passe vite quand on est vivant.
J’écrase mon cigarillo dans le cendrier publicitaire qui me chante les louanges d’une vie sans tabac et sans deathstick et j’avale une gorgée de bière. En reposant le verre, je la vois qui remonte sur le trottoir d’en face. Elle, Mira. Ma sœur. Dans son manteau de deuil. Précise comme une horloge. Alors que le temps s’est arrêté. Pour elle comme pour moi. Mon sang se glace.
Depuis 3 ans, elle obéit au même rituel. Les vivants ont besoin de rituels. Elle se rend dans le parc Mémorial de Palpatine . Au milieu, on a érigé une statue de l’Empereur assis paisiblement sur son trône. Quand on s’approche de face, on a l’impression qu’il vous observe, qu’il sonde les tréfonds de votre âme. On a envie de hausser les épaules, de sourire intérieurement, se dire que ce n’est qu’un bloc de pierre. On ne peut pas. Même ainsi, le dictateur fait peur.
Je talonne Mira. De loin. La mort dans l’âme. Je sais tout ce qui va arriver. C’est le côté pénible des rituels. Pas de suspense. Elle s’approche de la longue muraille qui ceinture le parc. Noire comme la nuit mais striée de petites lignes verdâtres. Elle s’arrête sur la parcelle 26, en tremblotant. Je voudrais tellement croire que c’est le froid mais je sais qu’elle est en train de pleurer. Bon sang, Mira. Il faut arrêter de vivre dans le passé . Ses yeux embués de larmes semblent chercher quelque chose sur le mur. Elle lève une main hésitante. Ses doigts si fins, si pâles effleurent la paroi comme si elle craignait de se brûler. Elle cherche quelque chose. Déchiffre les signes verts qui lacèrent le roc et rappellent la folie des hommes. C’est là, Mira, ça n’a pas bougé : 126ème ligne puis quatrième en partant de la gauche.
Une rafale de vent vient lacérer mon visage de son fouet mordant. Je remonte le col de mon manteau, voûte légèrement le dos et je penche la tête au moment où je l’entends sangloter. Elle a trouvé le responsable de son chagrin. Un simple nom gravé sur la pierre parmi des centaines de milliers d’autres. Celui de son frère. Celui qui fut le mien : Dekard Ortiz. Et à côté une simple mention : Mort en mission. Certains sont morts au combat ou morts avec bravoure. Moi, je suis juste mort en mission. De reconnaissance en plus. Même pas sous le feu de l’ennemi. J’ai raté plein de trucs dans la vie. Ma mort aussi. Et ma sœur croit pleurer un héros. Si tu savais, Mira…
Froid comme la mort. Ça tombe bien. C’est le jour anniversaire. Combien de temps déjà ? Trois ans ? Oui. Le temps passe vite quand on est vivant.
J’écrase mon cigarillo dans le cendrier publicitaire qui me chante les louanges d’une vie sans tabac et sans deathstick et j’avale une gorgée de bière. En reposant le verre, je la vois qui remonte sur le trottoir d’en face. Elle, Mira. Ma sœur. Dans son manteau de deuil. Précise comme une horloge. Alors que le temps s’est arrêté. Pour elle comme pour moi. Mon sang se glace.
Depuis 3 ans, elle obéit au même rituel. Les vivants ont besoin de rituels. Elle se rend dans le parc Mémorial de Palpatine . Au milieu, on a érigé une statue de l’Empereur assis paisiblement sur son trône. Quand on s’approche de face, on a l’impression qu’il vous observe, qu’il sonde les tréfonds de votre âme. On a envie de hausser les épaules, de sourire intérieurement, se dire que ce n’est qu’un bloc de pierre. On ne peut pas. Même ainsi, le dictateur fait peur.
Je talonne Mira. De loin. La mort dans l’âme. Je sais tout ce qui va arriver. C’est le côté pénible des rituels. Pas de suspense. Elle s’approche de la longue muraille qui ceinture le parc. Noire comme la nuit mais striée de petites lignes verdâtres. Elle s’arrête sur la parcelle 26, en tremblotant. Je voudrais tellement croire que c’est le froid mais je sais qu’elle est en train de pleurer. Bon sang, Mira. Il faut arrêter de vivre dans le passé . Ses yeux embués de larmes semblent chercher quelque chose sur le mur. Elle lève une main hésitante. Ses doigts si fins, si pâles effleurent la paroi comme si elle craignait de se brûler. Elle cherche quelque chose. Déchiffre les signes verts qui lacèrent le roc et rappellent la folie des hommes. C’est là, Mira, ça n’a pas bougé : 126ème ligne puis quatrième en partant de la gauche.
Une rafale de vent vient lacérer mon visage de son fouet mordant. Je remonte le col de mon manteau, voûte légèrement le dos et je penche la tête au moment où je l’entends sangloter. Elle a trouvé le responsable de son chagrin. Un simple nom gravé sur la pierre parmi des centaines de milliers d’autres. Celui de son frère. Celui qui fut le mien : Dekard Ortiz. Et à côté une simple mention : Mort en mission. Certains sont morts au combat ou morts avec bravoure. Moi, je suis juste mort en mission. De reconnaissance en plus. Même pas sous le feu de l’ennemi. J’ai raté plein de trucs dans la vie. Ma mort aussi. Et ma sœur croit pleurer un héros. Si tu savais, Mira…
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Deckard- Explorateur
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Re: Sans pitié, ni compassion
J’avais intégré la flotte impériale, la tête pleine de rêves. A 20 ans, l’espace représentait pour moi un monde plus cohérent que Boredan que je foulais depuis ma naissance. Aussi loin que je me souvienne, à 16 ans je ne vivais déjà que pour devenir pilote. Un héros. Poursuivant de grandes missions. LA grande mission. Celle qui était toujours derrière la prochaine nébuleuse, l’autre couche de nuages.
Mon entrée à l’Académie des officiers de la Flotte Impériale fut un grand moment pour nos parents. La fierté irradiait leurs visages. Les yeux de Mira étaient voilés de tristesse. Je ne sus pas trouver les mots pour lui dire au revoir. Je me sentais le roi du monde. Les mois passèrent. Efforts et passion ne suffisent pas toujours. Je ne décrochai jamais le pinacle : piloter un chasseur ou un bombardier. On m’assigna aux navettes Lambda et astro-transporteurs de troupes. Ce fut le début d’une longue série de missions ingrates et ennuyeuses parfois. Mais tu sais déjà tout ça Mira. Je ne parvenais pas à cacher mes illusions déchues dans nos messages. Les circonstances de ma mort en revanche te restent obscures. J’étais à bord du destroyer stellaire Victoire 3. Aux frontières de l’espace connu. Notre objectif était de rechercher des bases suspectes puis de les signaler au reste de la Flotte. Un droïde sonde avait détecté une émanation d’énergie. Cela pouvait provenir d’une installation de petite taille. Sans doute de simples contrebandiers ou des pirates. Le Colonel ordonna de prendre une navette avec quelques soldats et de rechercher une piste d’atterrissage ou une zone de saut pour les éclaireurs.
La traversée en haute atmosphère se passa sans problèmes. Quelques turbulences. La routine. La planète ressemblait à une immense forêt sans fin. On volait au-dessus de la cime des arbres quand la navette fut secouée dans toute sa structure. Les indicateurs passèrent au rouge. Personne ne nous avait tiré dessus. J’identifiai vite le nœud du problème. Les mécanos n’avaient pas vérifié l’état du circuit de distribution. Notamment l’étanchéité du clapet d’accès au propulseur. Il était resté ouvert. De la condensation s’était formée, crée par notre passage en atmosphère. L’eau se mélangeant au liquide subliminique avait provoqué une réaction en chaîne. Comble de l’ironie, je n’avais jamais été descendu en combat et mon appareil me lâchait dans une vulgaire mission de routine.
Je ne sus jamais comment je survécus au crash avec juste quelques égratignures. Je retrouvais mes esprits dans une forêt dense. L’air était moite mais respirable. Ça, c’était pour les bonnes nouvelles. Les mauvaises me firent douter de ma chance. La Flotte était repartie. Les autres membres de l’équipage avaient tous péris et la base –objet de notre mission- paraissait abandonnée. Un pilote introuvable dans cet océan végétal n’était ni un mystère ni un souci. Je ne peux guère les blâmer. J’avais été éjecté loin de l’épave. La végétation et l’humidité ambiante brouillaient les capteurs. Ils n’avaient retrouvé que des cadavres. Alors, pourquoi m’en serais-je tiré ? Et puis ainsi, j’avais quitté l’Armée. Sans médaille. Sans solde. Sans gloire. Sans haut faits. Au moins étais-je libre de tout engagement.
Mon entrée à l’Académie des officiers de la Flotte Impériale fut un grand moment pour nos parents. La fierté irradiait leurs visages. Les yeux de Mira étaient voilés de tristesse. Je ne sus pas trouver les mots pour lui dire au revoir. Je me sentais le roi du monde. Les mois passèrent. Efforts et passion ne suffisent pas toujours. Je ne décrochai jamais le pinacle : piloter un chasseur ou un bombardier. On m’assigna aux navettes Lambda et astro-transporteurs de troupes. Ce fut le début d’une longue série de missions ingrates et ennuyeuses parfois. Mais tu sais déjà tout ça Mira. Je ne parvenais pas à cacher mes illusions déchues dans nos messages. Les circonstances de ma mort en revanche te restent obscures. J’étais à bord du destroyer stellaire Victoire 3. Aux frontières de l’espace connu. Notre objectif était de rechercher des bases suspectes puis de les signaler au reste de la Flotte. Un droïde sonde avait détecté une émanation d’énergie. Cela pouvait provenir d’une installation de petite taille. Sans doute de simples contrebandiers ou des pirates. Le Colonel ordonna de prendre une navette avec quelques soldats et de rechercher une piste d’atterrissage ou une zone de saut pour les éclaireurs.
La traversée en haute atmosphère se passa sans problèmes. Quelques turbulences. La routine. La planète ressemblait à une immense forêt sans fin. On volait au-dessus de la cime des arbres quand la navette fut secouée dans toute sa structure. Les indicateurs passèrent au rouge. Personne ne nous avait tiré dessus. J’identifiai vite le nœud du problème. Les mécanos n’avaient pas vérifié l’état du circuit de distribution. Notamment l’étanchéité du clapet d’accès au propulseur. Il était resté ouvert. De la condensation s’était formée, crée par notre passage en atmosphère. L’eau se mélangeant au liquide subliminique avait provoqué une réaction en chaîne. Comble de l’ironie, je n’avais jamais été descendu en combat et mon appareil me lâchait dans une vulgaire mission de routine.
Je ne sus jamais comment je survécus au crash avec juste quelques égratignures. Je retrouvais mes esprits dans une forêt dense. L’air était moite mais respirable. Ça, c’était pour les bonnes nouvelles. Les mauvaises me firent douter de ma chance. La Flotte était repartie. Les autres membres de l’équipage avaient tous péris et la base –objet de notre mission- paraissait abandonnée. Un pilote introuvable dans cet océan végétal n’était ni un mystère ni un souci. Je ne peux guère les blâmer. J’avais été éjecté loin de l’épave. La végétation et l’humidité ambiante brouillaient les capteurs. Ils n’avaient retrouvé que des cadavres. Alors, pourquoi m’en serais-je tiré ? Et puis ainsi, j’avais quitté l’Armée. Sans médaille. Sans solde. Sans gloire. Sans haut faits. Au moins étais-je libre de tout engagement.
Deckard- Explorateur
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Re: Sans pitié, ni compassion
Après la discipline militaire, une autre école m’attendait. On n’arrête jamais d’apprendre. Rappelle-toi, Mira : on nous enseignait que Mère Nature est bienveillante. Le citadin qui se retrouve dans un monde sans lumières artificielles, sans bipèdes le dévisageant à chaque coin de rue, au milieu de bruits inconnus te dira que c’est faux. La nuit, le moindre bruissement réveille nos peurs ancestrales. Le jour, il faut chercher pitance. Les premières semaines, je me nourris de baies de pyussh. Au bout de quelques mois, je n’avais plus rien du sous-officier impérial tiré à quatre épingles. Mes cheveux avaient poussés. Une barbe hirsute me mangeait le visage. Mes vêtements étaient devenus… pratiques. Quand tu dois survivre, tu t’aperçois vite que l’homme n’est finalement pas si loin de l’animal. Aucune ville, pas de moyens de communications ni d’astroport. J’étais coincé.
Mais ils revinrent.
Les propriétaires de la base.
Ceux que je pourchassais avant au nom de Son Excellence Palpatine.
Malgré mon air militaire très « freelance » et peu conventionnel, l’accueil ne fut pas chaleureux quand ils me tombèrent dessus.
Nouvelle école, leçons nouvelles. Que ce soit sur Bonadan, dans l’Armée ou au milieu des hors-la-loi : pour survivre il ne faut montrer ni pitié, ni compassion. Dans la société civilisée, il ne faut pas hésiter à écraser le pied de son voisin ou concurrent direct pour trouver sa place. Chez les bandits, c’est le poing qu’on écrase. De préférence sur celui qui a la plus grande gueule. Enfin, pour le petit calibre. Plus on monte dans la pyramide du crime et plus il faut se montrer flexible. Ils étaient quatre. Un chef arrogant, un échalas teigneux, une twi’lek délurée et un baroudeur aussi gracieux qu’un ours. On a finit par trouver un accord. Lentement, j’ai rallié les deux derniers à ma cause. On s’est débarrassé des autres. En hommage à leur mémoire, j’ai pris leur vaisseau. Pour poursuivre leur œuvre et m’arracher enfin de cet enfer verdâtre.
J’ai vu à quoi menait l’honnêteté, la discipline, suivre les règles.
Il était temps de voir ce que ça donnait de l’autre côté du miroir.
Mais ils revinrent.
Les propriétaires de la base.
Ceux que je pourchassais avant au nom de Son Excellence Palpatine.
Malgré mon air militaire très « freelance » et peu conventionnel, l’accueil ne fut pas chaleureux quand ils me tombèrent dessus.
Nouvelle école, leçons nouvelles. Que ce soit sur Bonadan, dans l’Armée ou au milieu des hors-la-loi : pour survivre il ne faut montrer ni pitié, ni compassion. Dans la société civilisée, il ne faut pas hésiter à écraser le pied de son voisin ou concurrent direct pour trouver sa place. Chez les bandits, c’est le poing qu’on écrase. De préférence sur celui qui a la plus grande gueule. Enfin, pour le petit calibre. Plus on monte dans la pyramide du crime et plus il faut se montrer flexible. Ils étaient quatre. Un chef arrogant, un échalas teigneux, une twi’lek délurée et un baroudeur aussi gracieux qu’un ours. On a finit par trouver un accord. Lentement, j’ai rallié les deux derniers à ma cause. On s’est débarrassé des autres. En hommage à leur mémoire, j’ai pris leur vaisseau. Pour poursuivre leur œuvre et m’arracher enfin de cet enfer verdâtre.
J’ai vu à quoi menait l’honnêteté, la discipline, suivre les règles.
Il était temps de voir ce que ça donnait de l’autre côté du miroir.
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Deckard- Explorateur
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Re: Sans pitié, ni compassion
Je peux faire plein de choses maintenant que je suis mort. J’ai de nouveaux papiers. Une nouvelle identité. Une vie aux antipodes de celle que j’avais. Falsifiée. Dans le passé, elle n’était guère plus sincère. Faux semblants, mensonges, hypocrisies de la vie quotidienne où l’on joue constamment au caméléon. Plus les choses changent, plus elles restent les même. On avance toujours masqués.
Il vaudrait mieux que l’armée du dictateur ne sache pas que je suis toujours en vie. Je sais ce qui arrive aux déserteurs. Involontaire ou par accident ne changera pas la donne. C’est pour ça Mira que je ne peux pas reprendre contact avec toi. Pour ta sécurité. Pour notre sécurité. Et puis, tu n’aimerais probablement pas ce que je suis devenu. Un hors-la-loi. Contrebandier à l’occasion. Un fugitif. Ma sale tête avec quelques rides en plus, des cheveux longs coiffés grâce au vent et ma barbe d’une semaine qui me donne l’air de sortir d’un bouge. Jusqu’à mes yeux qui te feraient peur.
Tu comprends, Mira. Je ne suis pas pressé de mourir une seconde fois. Ni de t’inspirer le dégoût après t’avoir fait verser tant de larmes.
Au revoir Mira.
Minx et Yin-ran m’attendent.
Rendez-vous dans un an, même jour, même endroit.
Note : j’ai essayé à travers ce petit texte de montrer la désillusion et le cynisme de mon personnage. Malgré tout, il conserve un côté humain qui ne le rend pas complètement antipathique : la douleur de sa sœur lui fait mal même si il tente de tourner cela aussi en dérision. J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que j’ai eu à l’écrire.
Il vaudrait mieux que l’armée du dictateur ne sache pas que je suis toujours en vie. Je sais ce qui arrive aux déserteurs. Involontaire ou par accident ne changera pas la donne. C’est pour ça Mira que je ne peux pas reprendre contact avec toi. Pour ta sécurité. Pour notre sécurité. Et puis, tu n’aimerais probablement pas ce que je suis devenu. Un hors-la-loi. Contrebandier à l’occasion. Un fugitif. Ma sale tête avec quelques rides en plus, des cheveux longs coiffés grâce au vent et ma barbe d’une semaine qui me donne l’air de sortir d’un bouge. Jusqu’à mes yeux qui te feraient peur.
Tu comprends, Mira. Je ne suis pas pressé de mourir une seconde fois. Ni de t’inspirer le dégoût après t’avoir fait verser tant de larmes.
Au revoir Mira.
Minx et Yin-ran m’attendent.
Rendez-vous dans un an, même jour, même endroit.
Note : j’ai essayé à travers ce petit texte de montrer la désillusion et le cynisme de mon personnage. Malgré tout, il conserve un côté humain qui ne le rend pas complètement antipathique : la douleur de sa sœur lui fait mal même si il tente de tourner cela aussi en dérision. J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que j’ai eu à l’écrire.
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